Détectez-vous à l’occasion de la semaine internationale de la DMLA
La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) touche la macula, zone centrale de la rétine. Un million de Français en souffrent et ce chiffre pourrait atteindre 2 millions de personnes d'ici 2025. C'est la première cause de handicap visuel après 50 ans. En France l'association Retina France, www.retina.fr , avec le concours de la Fondation AMD Alliance, www.amdalliance.org , organise une action de prévention «AMD international week » basée sur l'utilisation par tous de la grille d'Amsler.
Le test de la grille d'Amsler peut permettre la détection d'une DMLA.
En tenant la grille d'Amsler au niveau de son oeil, à une distance de lecture confortable, et en fixant le point central, les patients atteints voient des lignes déformées, interrompues ou brisées, parfois des zones floues ou aveugles. Il est dans ce cas urgent de contacter son ophtalmologiste.
On distingue deux types de DMLA. La forme sèche ou atrophique est marquée par une altération progressive du tissu maculaire. La forme humide, dite néovasculaire ou exsudative, se traduit par une prolifération de néovaisseaux sous la rétine et un épaississement de la macula.
Le premier signe de la DMLA est une baisse d'acuité visuelle. En stade plus avancé, le patient perçoit une tache au centre de son champ de vision (scotome). La vision est également déformée, les lignes droites sont par exemple gondolées.
Les études épidémiologiques ont aussi montré l'existence de facteurs de protection face à la DMLA. Ainsi, la consommation de poissons gras, riches en oméga 3 (DHA), de lutéine (un pigment jaune contenu dans les carottes, les épinards, les brocolis, les choux) et d'anti-oxydants (vitamine C et E, zinc, bêtacarotène) diminue le risque de développer la maladie.
L'aspect génétique de la pathologie est avéré mais les gènes n'expliquent pas tout. Le tabac multiplie par 4 à 6 le risque de contracter la pathologie. Surcharge pondérale et alimentation déséquilibré sont deux autres facteurs de vulnérabilité, la DMLA étant deux fois plus importante dans la population obèse.
Les traitements
La forme sèche de la DMLA ne pouvant être traitée par chirurgie, les patients se voient prescrire une supplémentation en lutéine et anti-oxydants. Des systèmes optiques grossissants peuvent donner une capacité visuelle de base qui aidera dans la vie quotidienne. Pour les plus jeunes, une rééducation basse vision avec un orthoptiste améliore la fixation excentrique. La forme humide de la DMLA a connu des progrès thérapeutiques importants. Le principal traitement consiste aujourd'hui à injecter des anti-VEGF : les néo-vaisseaux de la DMLA se forment grâce à un facteur de croissance vasculaire (VEGF) que les molécules anti-angiogéniques peuvent inhiber. Les recherches sont financées en France par les institutions publiques et privées notamment l'association Retina France, reconnue d'utilité publique, qui consacre 66% de son budget au financement de la recherche. Elle oeuvre aussi au niveau international contre la DMLA avec 38 autres pays regroupés au sein de la Fondation AMD Alliance.
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